

Peintre canadien né à Montréal, Jean-Paul Riopelle (1923-2002) se lie très tôt avec le peintre Paul-Emile Borduas, avec lequel il fonde le groupe « Automatisme » qui conteste avec éclat l’académisme qui caractérisait alors la peinture canadienne. Témoin de ce combat, le manifeste « Refus global » (1948).
Partageant sa vie entre Paris, New York et son pays natal, Riopelle inscrit son œuvre dans le courant de l’abstraction lyrique : puisant son inspiration dans l’énergie vitale de la nature, sa peinture épaisse et colorée exprime une violence initiale, soulignée par l’usage de spatules ou de couteaux, violence contenue néanmoins par la rigueur de ses formes géométriques.
Pour l’étiquette Mouton Rothschild 1978, Riopelle avait composé deux projets entre lesquels le choix se révéla impossible : ils furent donc utilisés tous les deux pour chaque moitié de la récolte.