Lee Ufan

LEE UFAN

Né en 1936 dans un village de montagne du Sud de la Corée, Lee Ufan reçoit une éducation traditionnelle mais ouverte à la culture occidentale. En 1956, il s’installe au Japon, qui deviendra sa patrie d’adoption, et suit des études de philosophie couronnées par un diplôme de l’université Nihon de Tokyo. Par la suite, son travail artistique se nourrira d’une constante réflexion sur la relation du moi à l’autre et à la matière, sur l’identité et la différence.

Sa carrière de peintre et de sculpteur commence véritablement à la fin des années 1960, dans le cadre du mouvement mono ha, « l’école des choses », que son minimalisme abstrait et son usage de matériaux naturels rapproche de l’arte povera italien ou du process art anglo-saxon. Bientôt, il découvre et impose un langage esthétique très personnel, dans l’espace avec des sculptures conjuguant la pierre brute, les plaques d’acier ou de verre, tandis que le peintre s’exprime à travers des formes simples, monocolores mais de

tonalités différentes, déposées sur la toile en longues traces ou concentrées en un point aléatoire, qui semblent procéder d’un unique geste créateur. Il suscite ainsi un effet d’envoûtement propice à la méditation, par la magie d’un art tout d’intensité, d’harmonie et de retenue.

Artiste aujourd’hui de notoriété mondiale, lauréat de récompenses prestigieuses, le prix UNESCO de la Biennale de Shanghaï en 2000, le Premium Imperiale japonais en 2001, il est accueilli à la Biennale de Venise, au musée du Jeu-de-Paume à Paris, au Guggenheim et au MOMA de New York. Un musée conçu par Tadao Ando lui est consacré en 2010 à Naoshima, au Japon, et en 2014 il expose une dizaine de ses œuvres dans le parc du château de Versailles.

Dans l’oeuvre qu’il a créée pour Mouton 2013, la couleur pourpre du dessin, d’abord indécise, atteint peu à peu toute sa plénitude, comme un grand vin s’élabore patiemment dans le secret du cuvier.

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